Un défi relevé !
Le défi était de taille : emmener toute la classe de seconde Teff au Havre afin de remettre le prix Fémina des Lycéens à la lauréate, Polina Panassenko. Pour atteindre cet objectif, il a fallu faire face à de nombreux aléas : la cérémonie, initialement prévue le 19 janvier, avait en effet été reportée en raison de mouvements sociaux.
Mais la ténacité paie : jeudi 30 avril, la classe de seconde Teff a pu célébrer comme il se doit l’autrice de Tenir sa langue qu’elle avait accueillie au lycée en octobre dernier pour son premier roman.
Et pourtant, ils lisent !
C’est au petit Théâtre du Havre que les élèves ont pu offrir leurs cadeaux et témoignages de lecteurs à Polina Panassenko. Interview, radiophonique, roman illustré, danse, quizz, vidéo humoristique, ils ont présenté des travaux élégants, variés, faisant mentir tous ceux qui considèrent les jeunes éloignés de la lecture. Leur travail et leur engagement depuis septembre ont ainsi donné lieu à un moment de partage riche et généreux auquel chacun a participé.
Un prix qui a du prix !
Dans les deux semaines qui ont suivi la proclamation du prix, le 2 décembre 2022, 10 000 exemplaires de Tenir sa langue ont été vendus, ce qui représente un tiers de la vente totale des livres, à ce jour. Les élèves ont donc contribué, par leur vote, à lancer la carrière d’une écrivaine dont chacun s’est accordé à reconnaître la voix singulière.
Quand l’aventure littéraire coïncide avec l’aventure humaine
Au delà de ce prix, c’est toute une classe qui s’est engagée dans une aventure humaine. Les deux jours au Havre ont favorisé des moments d’échanges et de partage autour d’un projet commun. Ils ont permis aux élèves à besoins éducatifs particuliers de s’intégrer et de se révéler. Ils ont aussi donné lieu à de belles découvertes, convoquant plusieurs disciplines : un jeu de piste dans le centre ville a mis à l’honneur l’architecture Perret, une visite du Port Center a rendu vivant le cours de géographie sur les littoraux, un travail d’écriture autour des collections impressionnistes du MuMa a permis d’aborder concrètement l’histoire des arts, en prolongement du cours de français.
Longue vie à tous ces projets qui font vivre la littérature !