La journée racontée par des élèves de seconde



Le jeudi 7 février 2019, le lycée Guy Mollet a accueilli les latinistes de sept collèges d’Arras, de Bapaume et de Vitry et des trois autres lycées d’Arras.
C’était une journée remplie d’activités variées et réjouissantes autour du latin, qui nous permettait de voir autrement et de façon concrète ce que l’on avait abordé en classe autour du thème de l’alimentation. 
Le matin, à 10h, les élèves se sont séparés en groupes pour participer à différentes activités durant 40 minutes chacune. Par exemple, notre groupe a commencé par l’atelier céramologie, un atelier de poterie dans lequel nous avons réalisé une lampe à huile. 



Nous avons même pu la récupérer par la suite ! Puis, l’atelier « ludi » nous a permis de découvrir les jeux de société que faisaient les Romains à table avant d’être servis. Nous avons joué aux dames comme Trimalcion (voir plus bas), mais aussi à l’ancêtre du Puissance 4. 



L’activité suivante était celle de la carpologie : nous avons observé au microscope différentes graines pour reconnaître à quelle plante elles appartenaient et cela nous a permis de savoir ce que mangeaient les hommes dans l’Antiquité. Nous avons enfin pu faire de l’archéozoologie : nous avons dû déterminer à partir d’ossements de bœufs si l’animal était un mâle, une femelle, sa taille, son âge au décès…



D’autres élèves ont réalisé des fresques : ils ont commencé par mélanger de l’eau et de la chaux afin d’obtenir une sorte de mortier. Ensuite, ils ont tracé l’esquisse de leur dessin dans cette pâte. Enfin, ils ont peint alors que le mélange n’était pas encore sec.



A midi, nous sommes allés manger un repas basé sur l’alimentation romaine (blé, moule à l’Apicius, porc, saumon, patina de poire…) !
A 13h45, nous sommes descendus au théâtre d’Arras regarder une pièce, « Le Festin de Trimalcion », tirée du Satyricon de Pétrone, jouée par la troupe « L’Eléphant dans le Boa » avec les latinistes de 1ère et de Terminale du lycée Guy Mollet dans le rôle des serviteurs.



Cette pièce était très bien jouée, elle était très drôle, captivante ; c’était surprenant aussi, nous ne nous attendions pas à cela ! On a tous adoré, surtout les chorégraphies des élèves en musique, mais aussi le jeu d’acteur incroyable, plein d’humour, de références aux proverbes latins tournés en dérision. Ce qui était génial aussi, c’est le fait que les acteurs improvisaient en fonction des réactions du public !
Cette journée restera mémorable, nous avons passé une excellente après-midi et le matin était très enrichissant. Vivement la prochaine ! 


Hugo Musialowski, Jérémy Thibault, Laureen Debonne, Marine Oger, Lucile Souday, Anaïs Debavelaere, Charles Dubie, latinistes de 2nde


La journée racontée par des élèves de première


Un grand succès pour la 3ème journée du Latin Vivant !



Ce jeudi 7 février 2019, la troisième Journée du Latin Vivant tant attendue a enfin eu lieu ! C’est ainsi que nous, latinistes, avons pu assister dans la matinée à des conférences très intéressantes portant sur le festin de Trimalcion, passage intégralement conservé de ce qui pourrait constituer le 1er roman que l’histoire ait connu : le Satyricon de Pétrone, au programme du BAC pour les élèves de terminales. Accompagnés par les lycéens d’autres établissements arrageois, nous avons alors reçu l’intervention de plusieurs conférenciers. Ceux-ci nous ont présenté certains aspects du Satyricon, notamment le fonctionnement de l’empire romain et ses stratégies pour afficher sa grande domination, la société romaine de l’époque de Trimalcion (personnage du Satyricon), la comparaison entre ce riche affranchi et les chevaliers mais aussi entre l’alimentation décrite dans l’œuvre et celle de la période à laquelle elle fut écrite. Nous a été également présentée plus en détail la satire présente dans l’œuvre, ce qui nous a permis d’enrichir nos connaissances déjà apportées en classe.



Ces références n’étaient pas anodines puisque l’après-midi-même, nous, latinistes de 1ère et Terminale du lycée Guy Mollet, avons mis en œuvre un projet des plus fous : adapter cet épisode en pièce de théâtre, le moderniser pour le rendre accessible à un public de collégiens et le jouer devant 250 élèves. Nous avons ainsi pu, grâce à la collaboration de la troupe de comédiens « L’Eléphant dans le Boa », montrer sous les yeux ébahis de tous que le latin n’est pas mort mais bel et bien vivant.


Nous avons donc quitté le lycée afin de rejoindre le théâtre d’Arras et la troupe de comédiens avec qui nous préparions ce spectacle depuis déjà plusieurs mois : après avoir sélectionné les passages à représenter, réécrit le texte et mis en scène la pièce, nous nous sommes livrés à de nombreuses répétitions nécessaires pour parfaire les gestes de chacun le jour J.
Après avoir enfilé nos costumes, nous avons alors fait un ultime filage du spectacle avant l’arrivée des spectateurs, avec un mélange de stress et d’excitation.



Après cette dernière répétition, nous étions fin prêts à monter sur scène, le spectacle a alors pu commencer ! Les scènes se sont alors enchaînées et nous, au milieu des décors, n’avons pas vu le temps passer ! Nous nous sommes beaucoup amusés à jouer auprès des comédiens qui étaient vraiment formidables et nous avons passé une journée fantastique. 
Nous étions heureux de voir que tous nos efforts n’avaient pas été vains : en plus de faire réfléchir les spectateurs sur la pertinence des choix entrepris pour adapter l’œuvre (docere), son comique souligné par le grand professionnalisme des acteurs n’a pas manqué de les faire rire (placere) !
Le spectacle a été très bien reçu par le public ; de nombreux spectateurs nous ont fait part du moment très agréable qu’ils ont passé aux organisateurs.



De notre côté, ce projet nous a permis de rire, de nous amuser, de découvrir et faire découvrir le latin autrement aux spectateurs mais aussi d’enrichir nos connaissances sur cet extrait du Satyricon en vue de notre oral de baccalauréat. Il nous a également permis de rencontrer des comédiens fabuleux : nous sommes d’ailleurs très chanceux d’avoir eu l’occasion de jouer la pièce avec des professionnels. Le spectacle fut un grand succès et a plu aux spectateurs autant que nous avons pris plaisir à le jouer. 


Nous sommes tous repartis ravis de cette journée inoubliable et pouvons alors dire que cette troisième édition du Latin Vivant fut un réel succès !

Quelques témoignages d’élèves…
« La journée était géniale du début à la fin. Le matin, grâce aux interventions nous en avons appris d’avantages sur « Le festin de Trimalcion ». L’après-midi, nous avons tous stressé mais après, dès qu’on est monté sur scène, le stress est parti et nous avons profité de ce moment magique avec les comédiens. C’était une journée formidable et inoubliable. »
Julie, latiniste




« Ce jeudi 7 février fut une journée riche en émotions et dépassement de soi.
Ce fut une expérience magique, qui nous a fait découvrir de nouvelles choses. Cela nous a aussi permis de nous découvrir davantage nous-mêmes, de dépasser nos limites de stress et de timidité face à un public. De plus sur scène on a pu s’amuser, découvrir le déroulement des répétitions, et aussi passer des moments superbes entre élèves, notre professeur puis les acteurs qui nous ont aidés à nous mettre à l’aise. La pièce s’est déroulée à merveille avec beaucoup de succès. Ce souvenir sera gravé à jamais dans mon esprit. »
Louise, latiniste


« Cette journée, ô combien vivante et remplie d’échanges, a démontré qu’une langue, bien qu’officielle jusqu’en 1539 en France, continue d’exister du moment qu’elle est pratiquée. Ce fut la première langue pratiquée dans le but de se comprendre entre les territoires du continent Européen. Nous en avons compris l’importance lors des présentations réalisées par des professeurs en Université, passionnés de culture antique et voués à la transmettre aux jeunes générations que nous sommes. Le thème de cette journée, le Festin de Trimalcion, a permis de concilier humour et littérature antique, à partir du ‘premier roman de l’Histoire’. Les traductions, travaillées, nous ont plongés dans l’univers gréco-romain, que ce soit avec la nourriture ou autres ingrédients typiques de l’Empire, ou encore de la description minutieuse de l’organisation sociale de la société romaine. Après avoir apprécié l’aspect théorique de l’œuvre, il fallait donner un premier aperçu de ce que pourrait être ce fameux festin. J’ai ainsi eu le privilège de jouer dans la pièce, grâce à la troupe ‘l’éléphant dans le boa’ et l’engagement de Madame Langlet. Quelle joie ! Nous avions l’impression de faire intégralement partie de l’œuvre. Dans le rôle de servus, cela a été une manière de comprendre comment étaient considérés les esclaves autour du Ier siècle à Rome. Chacun s’est trouvé dans le personnage, nous pouvons affirmer que le spectacle fut une réussite : acta fabula est ! »
Enzo, latiniste